Bois, métal et cristal s’allient pour composer les sculptures abstraites et élégantes de Claire de Chevigny.
« Le bois pour la nature, le métal pour la terre, celle qui communique sa capacité à produire la vie, et le cristal pour la lumière, le bon, le beau, la vie ! » explique l’artiste.
Ingénieur agronome et Docteur en génétique, fascinée par la sculpture et formée au travail du bronze dans des ateliers de sculpture à Toulouse et Paris pendant 15 ans, diplômée de l’institut de gemmologie de Paris, le lien de l’artiste avec la nature, la vie, la terre, le cristal semble une évidence…
Et pourtant… L’histoire n’est pas si simple. Claire de Chevigny raconte :
« Durant de nombreuses années, j’ai réalisé avec succès des bronzes animaliers, avec des formes rondes et lisses*.
Mon atelier, où était stocké l’ensemble de mes œuvres, a été un jour cambriolé. 20 ans de travail ainsi volé : terres, chefs modèles, pièces uniques, bronzes… se sont évaporés.
Acte violent et destabilisant. On se retrouve bien seul et souffrant devant un tel chaos.
Néanmoins, après un temps, une grande force m’a envahie, persuadée que rien n’est un hasard et que tout doit être interprété de façon positive.»
L’épreuve est vécue par l’artiste comme un chemin possible vers une création nouvelle. Elle s’interroge sur la mort tragique de son premier travail : «Il fallait repartir vers une autre dimension. Donner un nouveau sens à ma création artistique.
J’ai voulu me détacher de la vision technique de l’Homme, c’est à dire de la définition parfaite des choses et des êtres, celle qui a guidé la représentation de ces animaux que j’aimais créer.
Il a fallu que je sente au dessus de moi la présence de cet espace illimité, hors de notre échelle. L’Univers est un tout admirablement organisé et animé. Dans le cosmos, les mondes naissent, meurent et renaissent. Le monde doit être régulièrement remis en route pour ne pas disparaître. Il y a le temps de la naissance et le temps de l’évolution. »
« Que la lumière soit … »
Forte de cette nouvelle énergie, l’artiste reprend la sculpture en 2006. Au bois de chêne, de châtaignier ou au cèdre du Liban, elle associe le cristal provenant de la maison Lalique qu’elle travaille comme le bronze, puis le métal souvent rouillé par l’action de la nature. Il surgit alors de ses mains des œuvres créatrices de vie, qui expriment le renouveau, le « souffle de vie ».
Et comme elle se plaît à le dire « face à la nuit, « que la lumière soit » et la lumière fût…»
Avant d’exposer à Reims fin 2012, l’artiste exposera ses oeuvres à Paris, du 12 septembre au 9 novembre 2012,
Maison de Notre Dame de Pentecôte,
1, Place de la Défense, Sortie F entre la BNP et le CNIT
*L’artiste a reçu notamment la mention spéciale du jury de la biennale de sculpture animalière de Rambouillet et le 1er prix de sculpture au salon des arts du Vésinet. Elle a exposé dans de nombreuses galeries en France, à Londres et Dublin.